Carnet de route

WE convivial automne 2024 : rando 3 cols, 3 lacs et un sommet

Le 28/09/2024 par GILLIER DELPHINE

Le col du Granon, col mythique du tour de France et ses sommets alentours changent complètement de visage à la fin du mois de septembre. Céline, Marion, Edwin et moi avions bien réfléchi à partir en randonnée depuis cette passe face aux Ecrins. C’est une chose de le gravir l’été en pleine chaleur, c’en est une autre de partir en rando depuis celui-ci quand la période froide pointe son nez. Mais après plusieurs vérifications météorologiques, nous décidons de maintenir notre plan A et de profiter du panorama qui embrasse tous les glaciers du parc, les villages constituant Serre Chevalier, et la Clarée à un peu plus de 2400 m.

Partis tôt d’Aix-en-Provence équipés pour l’hiver, nous ne sommes pas surpris de l’ambiance glaciale qui nous accueille alors qu’il est 10h. Le col constitue une frontière climatique : au nord des nuages menaçant de neige et apportant du contraste à la végétation multicolore et les baraquements militaires qui nous entourent, un pâle et timide soleil d’automne qui illumine les quelques sommets découverts vers l’ouest et le sud. 

Marion prend en main le groupe pour le briefing en s’abritant près d’une buvette close pour l’hiver. Un mois et demi auparavant, nous avions parcourus ce paysage pour la reconnaissance. Je m’y étais arrêtée avec Annie et Laurent et nous nous étions prélassés en sirotant une boisson fraîche dans les transats.  Le changement est saisissant ! André n’en revient pas de ce coup de froid annoncé mais on espère toujours …

Nous partons directement pour la Gardiole, joli sommet à 2753 mètres, en suivant un sentier jonché de myrtilliers rouges sur lesquels quelques fruits mûrs attendent encore d’être cueillis. Pendant cette montée un peu raide, le temps devient menaçant, quelques flocons nous frôlent avant de disparaître dans les tourbières et les sols schisteux. 

Nous parvenons au sommet toujours sous l’égide de Marion qui trouve avec Edwin un emplacement à l’abri du vent. Je sors les boissons chaudes, les visages sont marqués par le froid. Mais l’ambiance est au beau fixe, le repas est un moment de cordialité et d’échanges dans ce grand groupe de 16 personnes dont quelques nouveaux co-équipiers(ères).

Le chocolat figurant sur la liste de l’équipement du randonneur n’a pas été oublié. D’ailleurs, Henri Paul et Monique nous gâtent ! 

Après un petit atelier « baudrier de fortune », nous redescendons vers la porte de Cristol en longeant un mur. Je regrette sans le dire de n’avoir pas mieux étudié l’origine de ce mur. Je répare donc cet oubli car il est vraiment intéressant : http://zacdanslesbois.canalblog.com/archives/2018/10/02/36743660.html.

Le cri strident d’une marmotte nous surprend soudain quand un aigle passe juste à côté de la queue du groupe. Nous l’admirons quelques instants, moments suspendus et magiques. 

Le groupe s’étire un peu dans la descente vers le lac rond puis le lac de Cristol, Marion nous guide ensuite hors sentier pour retrouver la crête et rejoindre le Grand lac de l’Oule. Là encore, le panorama sur la vallée de la Clarée est magnifique, le temps est bien meilleur même si nous ne quittons pas les gants. Nous profitons de cette belle après-midi en slalomant précautionneusement entre les tourbières et les prairies. 

Le Grand Lac est magnifiquement éclairé tandis que la face ouest de la Gardiole que nous avons gravie puis contournée est clairement ombragée maintenant. 

Il est temps de regagner les voitures pour un débriefing express. Tout s’est bien passé et il est temps de regagner le gîte des Guibertes, autre aventure amusante d’orientation où nous arrivons les premiers. Nous nous doutons que les autres groupes plus au nord ont été pris dans le blizzard que nous avons connu par intermittence plus tôt. Nous passons une excellente soirée à profiter des récits et anecdotes de chacun et à rencontrer les nouveaux adhérents. 

Merci à Edwin, Marion, Céline, Monique, Corinne, Fabien, Sébastien, Henri Paul dit HP, Pascal, Elodie, Patrick, Emmanuel, Céline, Jacques, Claire, André. Votre bonne humeur et votre autonomie m’ont permis de revenir après plus d’un an d’absence à l’encadrement de groupe dans de super conditions !