Carnet de route

Crête de la Sainte Victoire

Le 26/03/2023 par Delphine GILLIER

Au moment où je rédige (enfin !) le carnet de route de la sortie « Les crêtes de la Sainte Victoire » du 26 mars 2023, qui se souvient que cette journée a été marquée par le difficile changement d’heures (on dort une heure de moins) et un temps de giboulées non annoncé qui a bien failli nous faire rater une superbe sortie.

En effet, au petit matin, en attendant Yves, qui se gare à proximité de chez moi, sous une pluie fine, je pense un moment annuler la sortie par prudence et pour le confort de tous. Je m’inquiète des chutes sur les sols mouillés et parfois patinés de notre si chère Sainte - Victoire. Un appel rapide à Jean-Pierre, co-encadrant de luxe, me permet de mieux évaluer la situation et de la relativiser au vu du nombre incalculable de plan de rechange de B à … Z sûrement. Car même si j’ai décidé de faire une sortie low carbon en prenant le bus, j’ai pris tous les itinéraires et horaires de tous les bus pour rentrer que ce soit côté Tholonet ou côté Vauvenargues.

C’est donc avec plaisir et fierté que je retrouve mes héros du jour à 7h45 au départ du bus 110 pour Puyloubier à la gare routière d’Aix-en-Provence (arrêt en face du Pasino) puis tout au long du parcours du bus en fonction du domicile de chacun. Les visages sont encore un peu endormis, le changement d’heures a du mal à passer. Il y a, d’ailleurs, peu de volontaires en dehors du CAF pour tenter cette aventure ce jour-là et le bus est donc presqu’exclusivement pour nous !

Après une heure de discussions, c’est enfin bien réveillés que nous arrivons à Puyloubier. Il ne pleut plus et la journée s’annonce sous de meilleurs auspices. Nous entamons la montée régulière vers l’oratoire en prenant notre temps pour éviter les blessures car quelques douleurs se réveillent pour certains. Nous prenons donc l’option d’un échauffement doux car la journée sera longue. En effet, bien que facilement accessible et connu, cet itinéraire est plus exigeant qu’il n’y paraît au premier abord. D’ailleurs, les seuls que nous croisons en ce début de matinée sont des soldats de la légion étrangère arrivant après 4 jours de marche active du Ventou. Une bonne centaine tout de même et ils ne sont pas sortis légers !

Après l’oratoire et une pause au Pic des Mouches, nous empruntons l’itinéraire des crêtes. Le soleil est bien présent, le vent aussi. Le ciel est changeant à l’horizon (NO) et nous comprenons assez vite qu’il sera difficile d’éviter un autre grain.  Les discussions vont bon train, le printemps est là. Jean – Pierre nous fait redécouvrir le gouffre de Cagoloup puis nous échangeons sur nos diverses expériences sur ce notre terrain d’aventure de prédilection. Jean-Pierre nous fait la visite : vire des cantilènes, la Pyramide, le pas de la savonnette, et plus à l’ouest le pas du signal et le pas du chat. Le circuit des crêtes n’est pas régulier et nous passons même un petit secteur avec des chaînes. Le groupe est efficace et ne se laisse pas impressionner par le lapiaze de notre montagne.

L’heure du repas approche, nous recherchons un endroit abrité pour déjeuner car le vent a forci. Nous n’en trouvons pas de suffisamment grand pour 12 cafistes affamés. Nous choisissons de poursuivre jusqu’à la Croix de Provence qui semble à 30 minutes. Nous réalisons assez vite que nous nous sommes crus dans Tintin et le crabe aux pinces d’Or. En effet, la proximité de la croix était un mirage. Nous poursuivons en allongeant le pas car le mauvais temps revient, quelques gouttes s’invitent. Nous atteignont enfin le prieuré. Bernard nous invite à l’intérieur du local des amis de la sainte Victoire ou nous retrouvons une des bénévoles. Nous partageons comme à l’accoutumé nos victuailles et un café nous est offert. Le temps se détériore et il pleut maintenant assez fort.

Nous savons que nous ne pouvons rester très longtemps. Il nous faut rentrer car certains ont depuis le début ambitionné de retourner chez eux à pieds par le sentier d’Imoucha puis par bibemus depuis le barrage de Bimont et enfin par le GR 653 A qui rejoint Aix-en-Provence par les traverses Baret et cortésine.

Nous entamons donc la descente sous la pluie avec quelques glissades heureusement sans conséquence. Je suis tombée un peu plus tôt et Jean-Pierre a diagnostiqué une entorse interphallangère qui mettra plusieurs semaines à guérir. Nous sommes en terrain connu, les discussions vont bon train même si nous restons vigilants car le chemin est, de plus, très fréquenté, la pluie ayant précipité les retours de tout un chacun.

Le temps change à nouveau, le soleil nous accueille au barrage de Bimont, premier point où les participants peuvent choisir de rentrer en bus. Nous disons au revoir à Isabelle qui ressent une vive douleur au genou et prèfère être prudente. Nous poursuivons ensuite jusqu’au chemin de Bibémus où nous laissons cette fois-ci Joséphine et Céline qui rentrent chez elle par un chemin de traverse.

Le reste du groupe poursuit sous le soleil et la chaleur qui se manifeste en cette fin d’après – midi jusqu’à la piscine Yves Blanc où Laurent est venu chercher quelques participants qui ont leur véhicule à la gare routière. Jean-Pierre et Marie mettent un point d’honneur à rentrer chez eux à pieds !

Marie-Claude et Christine retrouvent leur véhicule sur le parking de la piscine.

La boucle est bouclée. Elle fait 25 km en tout ! Nous sommes fiers d’avoir réalisé ce qui était une des sorties mythiques et magnifiques de notre environnement proche. Nous avons accompli pour certains un challenge personnel fixé de longue date.

A reproposer annuellement !  

 







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