Carnet de route

Rando bivouac dans les Monges

Le 15/09/2019 par Boucharat Martine

Sortie des 15 et 16 juin 2019

Beaucoup d’hésitations avant cette sortie car la météo, décidément, ne s’annonce pas bonne. Selon les sites, les orages ne tombent pas à la même heure, mais impossible de trouver une prévision météo qui nous évite toute goutte. Or nous avons prévu de dormir à la belle étoile, le nez à l’air et le sac léger.

Changer d’endroit ? Les prévisions ne sont pas meilleures. Trouver une cabane où dormir ? Un appel à Laurent Trotignon qui nous donne bien des pistes mais en ce weekend de juin, toutes les cabanes sont déjà réservées. Nous décidons de prendre les tentes, soit pour camper à proximité de la voiture et randonner autour, soit pour les accrocher sur nos sacs.

C’est finalement cette dernière option, la plus courageuse et la plus optimiste, que nous choisissons lorsque nous arrivons à Authon, avec Perrine, William et Adrien. Nous empruntons la piste jusqu’à Feissal. Répartition des affaires : qui prend la tente, qui prend le réchaud, qui prend… le briquet ! Nous n’avons pas de briquet ! Au menu du soir : soupe déshydratée, céréales et tisane pour se réchauffer… Heureusement, la bergère est arrivée dans la journée à Feissal, pour la réception d’un premier troupeau de montons, monté pour l’été dans les alpages, et elle n’a pas oublié les briquets.

Nous marchons d’un bon pas, espérant planter les tentes avant l’orage. La lumière est belle mais le ciel se fait menaçant et c’est au moment des premières grosses gouttes que nous montons rapidement les tentes, à proximité de la cabane de Clapouse. Nous nous réfugions sous l’auvent de cette cabane et l’orage passe vite, laissant place à une belle fin d’après-midi et à une nuit étoilée. Seul William choisira la belle étoile car la nuit est fraiche.

Dimanche matin, départ dans un champ de boutons d’or qui montent jusqu’à mi-jambe. La montagne est toute en fleurs. Nous faisons un petit crochet par le sommet des Monges qui offre une vue magnifique sur les massifs alentours, des Ecrins au Ventoux, et nous choisissons de descendre par la crête du Raus. Une plongée de la crête vers le fond de vallée nous fait rattraper une piste, puis un joli chemin raide, en sous-bois et en montée, nous ramène à Feissal. Notre bergère providentielle est là et nous discutons un moment.

Sur le trajet du retour, nous sommes bloqués par les deux troupeaux complémentaires qui rejoignent la bergerie. De grandes chèvres se mêlent aux moutons. L’herbe est grasse, à se demander s’il est possible qu’ils attrapent une indigestion…