Carnet de route
Le sommet de Grisonnière et le village de Vière
Le 18/10/2019 par TROTIGNON Laurent
Annulée le 22 septembre pour cause de pluie, la sortie à Grisonnière est donc réalisée ce dimanche 6 octobre. J’ai proposé à Thierry, Sébastien et Maurice un départ de Venelles une heure avant le lever du soleil. Et ainsi, nous commençons notre marche vers 8h30, à partir du hameau de Saint-Pierre, près de Beaujeu, entre La Javie et le col du Labouret. Notre objectif est d’abord d’atteindre la crête de la Montagne des Ubacs à environ 2000 m d’altitude. Nous suivons un itinéraire que j’ai appris au cours de précédentes reconnaissances et qui s’améliore au fil des ans. Le cheminement alterne des parcours sur piste, par des sentiers, à travers bois ou buissons. Un sécateur n’est pas inutile pour s’extraire d’un ou deux entrelacs de ronces ou de buis rarement parcourus. Peu après la lisière de la forêt, nous arrivons aux abreuvoirs servant au troupeau de moutons qui loge à proximité, à la Cabane de la Montagne. D’ailleurs voici l’enclos et les deux kangals qui nous accueillent. Le berger nous fait signe, il vient à notre rencontre, bavarder. Il remplace le berger titulaire pour quelques semaines. Nous parlons des chiens, des moutons, de l’herbe, des loups, de l’eau et du vent. Repartis à l’assaut des alpages, nous arrivons à la crête des Ubacs. Cette dernière, que nous suivons, file vers le Nord-Est et le sommet de Grisonnière. Le parcours est magnifique, avec à gauche le bassin de Seyne, à droite les sommets de la Haute-Bléone, et devant nous le massif de l’Estrop, point culminant des environs. Après le pique-nique et une excellente sieste effectuée sur la terrasse herbeuse de Grisonnière, une descente un peu abrupte nous dépose sur la barre des Béliers, riche en bouquets séchés de lavande fine. Nous poursuivons jusqu’au col de Mariaud et rejoignons Pié Fourcha par le « Sentier de l’instituteur ». David Bayle, instituteur, faisait autrefois à pied le chemin du Vernet à Saumelonge dans la commune de Mariaud. Lors de cette descente, nous passons à proximité du lieu où, de façon tragique et absurde, le vol Germanwings avait été précipité contre la montagne. Un panneau indique l’accès, une sphère métallique dorée matérialise dans la raide robine le lieu du drame.
Pié Fourcha, prairies, chapelle, abri, est une sorte d’oasis dans la vallée du Galèbre. Ce torrent se montre sous un jour trompeur : petit filet d’eau qui circule au milieu d’une lave figée de boue et de rochers large de 100 m. Gare à ses colères ! Le Sentier de l’instituteur se poursuit sur l’autre rive et nous arrivons à Vière, seconde oasis dans cette vallée un peu mystérieuse. L’arrivée à Vière est précédée des alignements de sucres de Richard Nonas. Le village abandonné est occupé par un couple de personnes âgées qui y restent du printemps à l’automne en compagnie d’un énorme chat. Ils habitent dans l’ancienne école.
Le retour aux voitures se fait d’abord par un sentier à flanc de montagne puis par la piste qui longe le torrent sur quelques kilomètres. Excellente mise en jambe pour Maurice qui part bientôt randonner au Népal !
Dénivelé : 1200 m D+
Distance : environ 22 km effectués en 8h00 (pauses comprises)
Photos M. Perret, L. Trotignon





