Carnet de route

Spéléo et escalade en Ardèche

Le 03/11/2019 par Charlotte

Séjour du 26 au 28 octobre 2019

SAMEDI 26

Départ d’Aix samedi matin à 9h, on est 8 jeunes au rdv : Jules B., Hugo L., Emile, William, Lara, Marine, Amélie, Charlotte et bien sûr Martine et Claude. On prend la route direction Vallon-Pont-d’Arc pour rejoindre Richard et Dédé, nos 2 encadrants spéléo qui sont déjà au gîte.

Deux heures plus tard on les retrouve sur place, on fait connaissance autour du pique-nique et on visite le gîte Césame, connu pour être le “repère” des spéléos dans le coin. C’est un gîte en gestion libre géré par une association de spéléologie et d’archéologie. On n’est pas les seuls au refuge puisque qu’on cohabite avec un groupe du club de spéléo d’Aubagne. Ils sont nombreux et tous sympas, l’ambiance est détendue.

On décide d’aller faire une petite grotte dans l’après-midi pour voir le matériel de spéléo. On met bien un quarantaine de minutes pour mettre les baudriers correctement à tout le monde, on voit qu’on n’a pas l’habitude et ça nous prend plus de temps qu’à l’escalade ! Heureusement nos encadrants sont patients. La grotte choisie par Richard et Dédé (“​l’Aven double ​ ”) se prête parfaitement à l’initiation. Il y a un puits d’une dizaine de mètres pour descendre, on se balade un peu sous terre, puis on ressort par une via cordata installée sur une autre entrée de la grotte. On observe quelques chauves-souris, des stalagmites et stalactites, et plein d’autres belles choses.

On rentre au gîte et vient le moment de la préparation du repas du soir, au menu : couscous ! Tout le monde y met du sien en suivant les conseils de Claude et Martine et on est efficace. On prépare aussi le dessert : poires au chocolat.  Pendant l’apéro on s’organise en fonction des envies de chacun et de la météo annoncée. On se met d’accord pour faire une journée d’escalade dimanche et de la spéléo lundi.

Le soir on joue aux cartes dans le dortoir, certains veulent aller courir lendemain donc étude des cartes IGN pour choisir leur itinéraire. On change d’heure et on va au lit pas trop tard pour être au top dimanche.  On dort au rythme des ronflements de Dédé et des discussions des coureurs motivés. D’ailleurs leur réveil prévu à 6h30 n’a malheureusement pas sonné :) donc ils y vont un peu plus tard. On les entend se lever et on il nous reste environ une demi heure de sommeil.

DIMANCHE 27

Météo brumeuse au réveil, différente du superbe temps annoncé, mais peu importe ce n’est pas le brouillard qui enlèvera de la motivation au groupe.

Petit déj puis on se rend à la falaise. La veille on avait sélectionné le site de ​Font Garnide près du village de Salavas, à un quelques km du refuge en voiture (on aurait même pu y aller à pied).

La marche d’approche nous surprend, c’est un sentier pentu plutôt sauvage, on prend donc notre temps avant d’arriver au pied des voies. Le site est orienté ouest. On est à l’ombre de la falaise et de la forêt pendant quasiment toute la journée. On observe le topo, les cordées se forment et c’est parti pour une belle journée de grimpe. Chacun trouve ce qui lui convient (du 4b au 6b). Les relais sont chaînés sur deux points, ça change de la Sainte :) Les voies sont belles et au relais on admire la vue sous un ciel bleu (le ciel s’est rapidement dégagé). 

On pique-nique sur place mais pas de pause trop longue, on retourne aussitôt sur le mur. Le soleil arrive sur la paroi pour un petit moment et ça fait du bien. On ne rate pas le goûter comme la veille, repas essentiel de la journée selon Lara.  On commence à fatiguer, Claude en profite pour nous montrer les coinceurs et comment installer un relais en TA pendant que d’autres grimpent encore.

Deux groupes se forment pour rentrer, ceux qui vont s’occuper de la préparation du poulet basquaise et ceux qui restent grimper jusqu’à la tombée de la nuit (18h puisqu’on venait de changer d’heure). Ceux-là rentrent à la voiture à la frontale.

Au refuge s’organise un apéro commun avec l’autre groupe de spéléo. On mange un morceau et on rigole bien. Les adultes du groupe spéléo d’Aubagne se moquent gentiment de nous et des grimpeurs en général, eux étant de purs spéléologues. Ils taquinent Richard et Dédé sur leur appartenance au CAF. Tous se connaissent bien, la spéléo est une activité qui regroupe moins de monde que l’escalade par exemple donc ils sont tous proches et se retrouvent régulièrement pour des congrès ou des expéditions. Claude nous explique que plusieurs spéléologues du club d’Aubagne (qui est le plus important de France avec 80 adhérents sans tenir compte de l’école de spéléo), sont aussi secouristes comme nos encadrants. Chacun raconte sa journée à l’autre groupe.

Puis on mange vraiment le fameux poulet basquais et le délicieux gâteau chocolat marron de la mère de Lara (on avait également mangé son cake aux olives à l’apéro : merci beaucoup Sylvette !) La grand-mère de Hugo L. avait aussi préparé un cake au chocolat qu’on a tous apprécié.

Demain au programme c’est spéléo avec nos deux encadrants de choc Richard et Dédé. On a tous hâte, donc après avoir discuté un peu, on va au lit et on profite d’une bonne nuit de sommeil !

LUNDI 28

Les plus motivés sont allés courir (cette fois-ci leur réveil a sonné). Le ciel est voilé, mais on sera sous terre donc ça nous importe peu.

Dimanche pendant qu’on grimpait, Richard et Dédé sont allés équiper le trou pour notre groupe. Enfin d’abord il a fallu trouver le trou, et apparemment en spéléo ça fait partie intégrante de l’activité !

Sur le trajet pour se rendre à la grotte on fait une pause : on est sur le territoire de la grotte Chauvet et Richard nous raconte son histoire. On va au bord de l'Ardèche observer le Pont d’Arc. Personne ne se baigne malgré quelques sollicitations depuis le début du séjour.

Arrivés près de la grotte du jour, « les 2 Avens », on s’équipe (on est plus efficace que la première fois) et on se sépare en deux groupes : d’un côté nous avions Dédé, Claude, Amélie, Hugo, Emile et Lara puis de l’autre nous avions Richard, Martine, William, Charlotte, Jules et Marine. Comme son nom l’indique la grotte possède deux entrées ce qui nous permet de faire deux équipes et de se croiser sous terre avant de ressortir chacun par un côté. A quelques détails près c’est ce qu’on a fait. On a ajouté un petit passage par des étroitures qui n’était pas prévu où il fallait ramper dans la glaise. Nous l’avons tous apprécié et on est ressortis bien sales ! Dans la grotte, on écoute les nombreuses informations que nous donnent les encadrants. Ils répondent à toutes nos questions et sont très disponibles.

On a fait l’expérience du silence dans nos groupes respectifs, lampes éteintes. Pour le groupe de Dédé ça a dû être moins évident étant donné son débit de parole impressionnant ! On est ensuite remonté chacun par un puits différent de celui par lequel on était descendu. On a pu tester la remontée sur corde avec les bloqueurs.  William a sauvé un crapaud qui était tombé dans le trou et il lui a rendu sa liberté. 

Dernier pique-nique du séjour avec tout le groupe. On remercie Ricard et Dédé avant de les laisser filer.  On a ensuite repris tranquillement la route jusqu’à Aix pour arriver tôt aux alentours de 17h. 

Dans ce groupe où on était presque tous nouveaux à Verticaillou, mis à part William et Lara (habituée du groupe famille), on s’est bien amusé, et on a adoré la compagnie de Richard et Dédé. A refaire !

Comme dirait Emile, on s’est éclaté !

Merci à Martine, Claude, Richard et Dédé.

Charlotte, participante du groupe Verticaillou.