Carnet de route
La Flore de la montagne de Céüse
Le 23/06/2020 par Manini Michel
Sortie du 14 juin 2020
Merci à Christine pour ce compte rendu.
Ce dimanche 14 juin, après le déluge du samedi, un grand ciel bleu laissait augurer une très belle journée dans nos Alpes du Sud !
Pour moi, première randonnée avec Michel, est-ce pour cela que j’ai été désignée d’office pour écrire le carnet de route, ou peut-être parce que j’avais signalé mon intérêt pour le thème de la randonnée ? ??
Nous sommes partis du Col des Guérins sur la commune de Sigoyer et nous avons suivi le sentier dans la forêt, qui monte aux fameuses et impressionnantes falaises de Céüse, réputées pour l’escalade et leur difficulté.
En cette fin de printemps, la flore était le sujet et dans ce petit compte rendu je vais donc laisser de côté les données chiffrées - dénivelés, altitudes, nombre de kilomètres etc. - je laisse cela « aux grandes personnes », et préfère parler ici de « l’essentiel ».
Donc les fleurs étaient au rendez-vous ! des couleurs des odeurs, parfois fétide comme celle de l’Ellébore qui malgré son odeur est très jolie… Heureusement que nous avons rencontré la sarriette ou pèbre d’ail, mais aussi des orchis vanillés avec une petite odeur subtile pour qui veut bien mettre son nez dessus. Nous avons trouvé des ancolies, des saponaires, des primevères, des trolles, toutes sortes de gentianes et encore beaucoup d’autres variétés. Nous avons également croisé et salué l’ornithogale dite la dame de onze heure, parce qu’elle s’ouvre généreusement lorsque le soleil est à sa plénitude ! Des centaurées bleues mais aussi des blanches, qui selon ce que nous dit Michel seraient les premières à être visitées par les insectes parce que justement ce n’est pas habituel.
Nous avons donc bien flâné autour des fleurs, longé les falaises en goûtant pour certains aux oreilles d’âne (sorte d’épinard sauvage). Du sentier on voyait la plaine Gapençaise, le lac de Pelleautier et un peu plus loin le Pic de Bure caché par les nuages au sommet, quel dommage !
Nous avons pu observer également une belle ammonite, preuve qu’on était au bord de mer à Gap il y a quelques millions d’années ! Le petit sentier s’est rapproché des falaises et nous avons eu petit passage avec des câbles pour sécuriser un endroit exposé, au Pas du Loup
Nous voilà sur le plateau et déjà des edelweiss à notre grande surprise et à une altitude assez basse. Aussi nous trouvons ici des des tulipes sauvages et grâce à notre excellent guide botaniste, nous pouvons les observer « tel un diamant » à la loupe !
Finalement on trainait un peu et certains commençaient à avoir très faim, nous avions très largement dépassé midi… On s’est donc posé à l’abri du vent près des rochers où une marmotte peu farouche dorait au soleil !
A la fin de cette pause attendue, nous voilà repartis sur le plateau et après le sommet nous commençons à redescendre dans le vallon d’Aiguebelle, et nous sommes entourés de Genêts à balai (famille des Fabacées) plante endémique de ce lieu. Nous atteignons le haut de la cascade du torrent de la Lumineuse, nous y trouvons de la ciboulette. Le sentier devient raide ensuite et des cordes sont en place pour faciliter la descente. Nous atteindrons le parking au col des Guérins en fin d’après-midi. Nous sommes tous très contents de cette randonnée florale et conviviale. Les nombreuses fleurs que je n’ai pas nommées ne se fâcheront j’espère ! Merci à tous pour cette belle journée !
Christine
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