Carnet de route

Montagne de la Croix et hameau de Vière

Le 01/07/2020 par TROTIGNON Laurent

Sortie du 27 juin 2020

Haute-Bléone. La vallée des loups nous accueille une nouvelle fois pour une sortie loin des foules. Enfin garés aux Eaux-Chaudes, le léger stress, ressenti ce matin dans le feu du départ et des derniers détails de l’organisation, s’estompe et fait place au bonheur d’être à nouveau en pleine nature au contact des éléments. Notre petit groupe de six marcheurs, Delphine, Daniel, Christine, Olivier, Marie-Hélène et votre serviteur est à l’unisson et admire déjà les papillons et les fleurs aux abords du parking. La météo de ce solstice est chaude, l’atmosphère chargée d’humidité présage d’un début après-midi orageux que j’appréhende un peu.

Le sentier qui monte vers le Bois de la Julie est raide, heureusement le sous bois est en encore frais. Par contre nous devons nous méfier des chenilles qui descendent en rappel des arbres et laissent en place un écheveau de fils collants. La vue sur la vallée se dégage peu à peu, le Caduc et la Montagne de Boule émergent au levant tandis que le Cheval Blanc se cabre au midi. Le Massif de l’Estrop, tout proche et imposant, accroche déjà quelques nuées. Après la forêt et une traversée horizontale entre deux falaises, nous arrivons à un col herbeux (1700 m) et nous dirigeons au Nord-Est sur la crête en direction du sommet de la Croix. Au milieu des herbes hautes se cache un cimetière d’arbres foudroyés. La fenêtre météo est courte, ces arbres me le rappellent et je propose, la pointe 1761 m étant atteinte, de revenir vers le col pour aborder la descente sur Vière. Nous traversons d’abord plusieurs belles prairies d’altitude ponctuées d’orchis vanille puis commençons la descente vers le village abandonné. L’arrivée à Vière est un moment fort, car ce village parfaitement intégré dans la montagne occupe un site remarquable, au confluent de deux torrents, le monstrueux Galèbre, accouché par le pic des Têtes et le Puy de la Sèche, et le, comparativement, plus tranquille torrent de Reybaud.

Le village est désert, nous investissons les ruelles herbeuses. D’un bois sec bien calibré je colmate la purge du bassin que la source commence alors, patiemment, à remplir. A l’ombre des frênes gigantesques qui ont envahi les ruines, devant l’ancienne école du village, nous prenons la pause méridienne et partageons nos desserts. Il n’est que 13 heures et déjà des roulements de tonnerre nous parviennent des montagnes de Seyne surmontées de nuées grises. Un autre orage se développe à l’Est, sur le Mourre Gros et commence à donner de la voix. Il est temps de décamper. La remontée du vallon de Reybaud se fait sur un bon chemin, nous apercevons en contrebas les vasques d’eau bleutée creusées dans la roche. L’air chaud accumulé depuis le matin sur le versant de la Blache nous arrive en pleine face et nous sommes bien content d’atteindre le col dégagé, à proximité de Saume Longe puis la piste qui nous conduit aux voitures. Les pieds sont rafraîchis dans l’eau du torrent puis nos gosiers à la terrasse du Bon Coing à la Javie.

Photos de D. Rayne, C. Thérond, O. Devoge et L. Trotignon

Distance : environ 12 km – Dénivelé : 850 m – 4h30 de marche sans compter les pauses.

Parcours décrit dans le guide ‘Les préalpes de Digne’, F. Chevaillot, RandoEditions, 2012.

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