Carnet de route
Ailefroide - Juillet 2020
Le 02/10/2020 par William et Lara
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  Jour 0
  Avec l’épidémie du coronavirus, et les restrictions de distanciations toujours en place, il était décidé de prendre le train d’Aix (gare de Meyrargues plus exactement) à la place du covoiturage habituel le vendredi, donc le jour d’avant le début du séjour à Ailefroide. On en profite pour découvrir le camping et trouver un bon emplacement.
   
  Jour 1
  Montée vers un site école d’escalade le matin, vers le nord-ouest du camping, sur le secteur des Etoiles. C’est une dalle de granite dont les moindres petits recoins sont remplis par des épines de pins amenées par la neige, ce qui ne facilite pas la grimpe, déjà que le granite change bien du calcaire.
  Notre groupe se sépare au début de l’après-midi : Jeanne, Marine, Lara restent au site école avec Alison, Adrian et Claude, Jules, Rebecca, Charlotte, Amélie, Fabian et Adrien partent en grande-voie vers l’est du camping avec Jean-Claude, Laurent, Olivier, Bruno, Patrick et Sylvain, Emile et Hugo partent courir, moi ainsi que Martine suivons le second groupe et après leur départ pendant deux heures jusqu’à la tête de la Draye, joli panorama sur la vallée d’Ailefroide du Glacier Blanc d’un côté à Pelvoux de l’autre.
  On se prépare aux deux prochains jours : bivouac et alpinisme.
  Et on se divise en trois groupes : le premier, avec Lara, Marine, Jeanne, Jules et Hugo, accompagnés par Martine et Claude, va bivouaquer à la Bosse de Clapouse pour monter au col de Rascrouset, le second avec Rebecca, Amélie, Charlotte et Emile, encadré par Laurent et Olivier vont sous le refuge du Sélé pour monter au col du Sélé, le dernier, dont je fais partie avec Fabian et Adrien, accompagnés de Sylvain et Sébastien, au Glacier Noir pour grimper sur le Pic Coolidge.
   
  Jour 2
  Je rejoins le dernier groupe pour le Glacier Noir, on part du Pré du Mme Carle en amont d’Ailefroide après avoir mangé. Le chemin est d’abord le même que celui du Glacier Blanc puis tourne à gauche plutôt qu’à droite, remontant la moraine. La moraine, sorte de crête de ramassis de cailloux apportés par le glacier, s’arrête au bout du glacier noir inférieur, puis le chemin le traverse pour passer sur le glacier noir supérieur. On en profite pour faire une pause (c’est là que Sylvain annonce qu’il a oublié ses crampons). On arrive au bivouac après une trentaine de minutes, c’est un îlot de pierres au milieu du plateau du glacier, il y a beaucoup de vent et allié au froid, la nourriture cuite redevient tiède en quelques minutes seulement. On se couche vers 21h avec une super vue sur le col de la Temple, le Glacier suspendu et l’Ailfroide illuminés par le soleil couchant.
   
  Jour 3
  On se lève à 5h pile, la nuit n’était pas non plus super, à dormir sur les cailloux (à 30 cm de la glace), puis départ avant 6h après avoir laissés nos affaires inutiles, on arrive en bas de la montée vers le col de la Temple, première étape jusqu’au pic Coolidge. Le doute s’impose sur par où passer, on décide de se décaler vers la droite, trompés par la trace de ski rando sur la carte. Après une heure voir deux de montée dans la neige et les cailloux instables, on se rend compte que le chemin est trop dangereux et on redescend, il est trop tard pour faire le pic, ni même le col. Trois décident de voir le chemin original (il n’est pas meilleur). On récupère nos affaires et on continue la descente dans l’après-midi pour arriver au Pré de Mme Carle vers 16h.
Récit de Lara pour la Bosse de Clapouse et le col de Rascrouset :
Avec le groupe de Clapouse composé de Jeanne, Marine, Hugo, Jules, Martine et Claude, nous préparons les vivres pour le bivouac. Nos sacs bien chargés nous prenons la direction de la bosse de Clapouse.
Mon genou me fait très mal, en chemin nous rencontrons Catherine & Nicolas du Caf d’Aix. Nicolas me propose d’échanger nos sacs pour me soulager.
Installation du bivouac sur une pelouse bien grasse, les chamois nous tiennent compagnie le spectacle est magnifique.
Après le repas chacun part se glisser dans son sac de couchage bonnet sur la tête ; les filles d’un côté et les garçons de l’autre pour une nuit étoilée.
Le réveil est matinal (5 H.), après avoir caché nos affaires de bivouac nous prenons la direction col du Rascrouset où nous apprenons à marcher avec les crampons et à utiliser le piolet.
Après le pique-nique Claude et Martine nous montrent une technique de descente rapide du névé en utilisant le piolet. Cette technique n’a pas fonctionné sur moi, je l’ai descendu sur les fesses !
  C’était ma première expérience de l’alpinisme et mes premières escalades sur le granit (pas facile) et j’ai adoré ! J’ai regretté de ne pas avoir fait de grande voie, mon genou n’était pas d’accord ! Ce sera pour la prochaine fois.
  
  Jour 4
  Dernier jour, on a quelques blessés (ampoules) qui restent aux camps, le reste part en grande-voie vers le même site du premier jour. Un petit groupe composé de moi, Martine et Olivier part à la bosse de Clapouse pour une petite randonnée de 3-4h aller-retour et Marine monte avec Claude à la tête de la Draye. On profite du dernier soir pour manger des pizzas avec tout le monde. Enfin le lendemain on rentre en train, comme à l’aller.
William et Lara

