Carnet de route
Forêt de Meyrargues
Le 20/12/2020 par Gilles THAREAU
Les cloches de l’église de Meyrargues viennent à peine de finir de sonner 9h que le petit groupe se met en route. Après 200m, une première pause pour cueillir quelques arbouses d’un rouge grenat, tellement mûres qu’il en tombe à terre pendant la cueillette. On n’aurait pas eu besoin de ces vitamines emmagasinées pour soutenir un train rapide tellement l’enthousiasme et l’envie de randonner animent le groupe. Le ciel est gris, le ciel est bas ; les rencontres sont rares. Quelques vététistes nous rattrapent. Les tuniques orange fluo des chasseurs se repèrent vite au loin. Le silence est parfois interrompu par les grelots que les chiens portent au collier.
Nous voici bientôt au Jas de Ligourès, extrémité de la boucle de notre circuit du jour. Nous allons alors redescendre par un sentier au fond d’un vallon étroit où les buis mouillent le coupe-vent. Bientôt un moteur de groupe électrogène nous signale les habitations du Camp chinois. Nous remontons vers la crête de la Vigie, mais ma vigilance fait défaut et hop, un demi-tour s’impose après 200m de piste inutile. La tour de guet est déserte et nous prenons possession de ce point de vue stratégique pour une pause pique-nique. Le soleil est au rendez-vous, timide, et la Croix de Provence apparaît sur un fond gris tandis que le Pas de l’Escalette conserve son écharpe nuageuse.
La fin du circuit s’effectue sur un sentier de crête où les dalles calcaires sont parfois glissantes, n’est-ce pas Mélissa. Retour au parking avec un dernier regard sur les ruines de l’aqueduc romain. En voyant les voitures, Séverine lâche : maintenant, il peut pleuvoir ! En effet, ce ciel menaçant toute la matinée nous a épargnés. En cette fin de randonnée, nous sommes tous sans doute encore plus contents que d’habitude d’avoir profité du bon air, de la forêt mais surtout de l’ambiance sympathique du groupe. En espérant que les futures règlementations ne nous contraignent pas à nouveau aux sorties solitaires.



