Carnet de route

A la découverte des entrailles de la Terre - Réseau Sabre - Gouffre Marcel Loube
Sortie : COMPLET - Aix'plorateurs - sortie speleo du 29/04/2023
Le 29/04/2023 par Gaëtan
Nous sommes le samedi 29 avril, il est 8h58 et nous arrivons sur le parking où nous avons rendez-vous. Aujourd’hui, c’est ma première sortie en spéléo et paradoxalement la spéléo était la première activité à laquelle j’ai voulu m’inscrire en intégrant le Club il y a 2 ans. La météo annonce de belles températures et du soleil, mais nous avons décidé d’aller explorer les entrailles de la Terre.
Nous prenons la route en direction Mazaugues ! Évitant l’autoroute nous prenons l’ancienne route nationale 7, traversant les villes et villages de notre chère Provence. Nous terminons la route par une piste dont la fin était creusée par le ruissellement des eaux d’orage rendant le passage beaucoup plus difficile sur la fin de trajet.
Nous retrouvons donc le reste du groupe déjà sur place. Nous sommes donc dix à former se groupe d’Aix’plorateur souterrain : Alison, Laurine, Jeanne, Dédé, Richard, Simon, Jonathan, Éric, Samuel et moi-même. C’est la découverte de cette activité pour la majorité des participants, et qui dit nouvelle activité, dit nouveau matos ! Baudrier différent que pour les sports d’ascension, casque avec éclairage, descendeur spécifique, un croll et une poignée pour la remontée sur corde et bien sûr des cordes statiques. Revêtus de notre nouvelle parure, et ayant déposé nos quelques affaires personnelles dans l’unique sac que nous allons emporter, nous nous mettons en route jusqu’à l’entrée de la cavité disant au revoir à l’astre du jour pour quelques heures.
L’aventure commence, nous entrons un par un en nous faufilant pied en avant et s’allongeant sur le dos. Nous nous retrouvons dans une caverne et nous procédons à notre première descente en rappel dans un puits d’une vingtaine de mètres. Nous arrivons donc dans une galerie naturelle ouverte sur une galerie artificielle des anciennes mines de Bauxite de la région. Nous progressons donc sous terre à la seule et unique lumière de nos éclairages personnels comme je l’avais imaginé pour Axel et son oncle Otto Lidenbrock dans le roman de Jules Verne. Nous finissons par atteindre une chambre où nous pouvons observer de magnifiques concrétions.
Nous nous attaquons ensuite aux boyaux très étroits d’abord en descendant puis en rampant jusqu’à un second puits un peu plus courts que le premier. Durant la descente de ce dernier la corde sèche entrée en résonance nous partageant différente mélodie en fonction des personnes descendant dessus. Fermant la marche, j’arrive en bas du second puits dans le noir, je n’étais bien sûr pas seul mais le groupe patientait sans éclairage afin d’économiser l’énergie. Seul non, mais pas au complet, quatre d’entre nous ce sont aventuré dans ce qu’on appelle « le boyau de la souffrance ». Un tunnel de vingt mètres de long sans retournement possible avant d’être arrivé au bout sur un sol s’apparentant au calcaire attaqué par les gouttes d’eau de la Sainte-Victoire, piquant l’ensemble du corps en train de ramper.
La communication avec ce groupe étant impossible à la voix ou par tout autre moyen technologique nous devons patienter jusqu’à leur retour. Quelques mètres de désescalade et une et une dizaine dans une galerie arrive alors sur notre objectif final et la surprise est à son comble puisque nous rencontrons la rivière souterraine qui n’avait pas l’air de souffrir comme nous du manque de précipitation connu à la surface. Les explorateurs du boyau de la souffrance nous rejoignent enfin et nous allons pouvoir démarrer le chemin de retour et surtout de la remontée sur corde qui nous attend. Nous progressons en sens inverse jusqu’au bas du premier puits où nous visitons les galeries artificielles des anciennes mines avant de finir avec la seconde remontée sur corde, de retrouver le soleil et d’abandonner les 13 degrés constants que l’on rencontrait durant ces quatre heures sous terre.
Nous terminerons cette aventure par un pique-nique en plein air après nous être changés avec des vêtements plus légers et surtout sans argile dessus et par un verre de l’amitié dans le petit village de Pourcieux sur le chemin du retour tous en attente de la prochaine sortie Spéléo.