Carnet de route

Séjour à Ailefroide
Le 27/08/2021 par BOUCHARAT Martine
Du 9 au 14 juillet 2021
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Après bien des péripéties pour connaitre les horaires de trains, des bus habituels avec horaires modifiés, des bus remplaçant le train pour cause de travaux, après les retards de bus, les bus SNCF dont on ne peut acheter les billets en gare routière, Rebecca, Maicen, Hugo, William, Emile et Jules ont pris place dans un bus, puis train, puis taxi mini-bus pour rejoindre Ailefroide dans l’après-midi du 9 juillet.
Première mission : trouver le meilleur emplacement, mi-ombre, mi-soleil, bien plat et avec des arbres pour accrocher hamac et slack. Nous les rejoignons tard dans la soirée, après quelques bouchons et la voiture gorgée de matériel avec heureusement un chapiteau et des tarps qui seront bien utiles pour les moments de pluie que nous aurons.
Olivier nous rejoint tôt le samedi matin, ce qui permet une cordée Olivier-Jules et une autre Claude-Rebecca pour une escalade grande voie dans « spit on cup ».
J’emmène William, Emile, Hugo et Maicen jusqu’à Entre-les-Aigues pour une rando en direction du col de l’Aupe Martin. Pas vraiment de problème d’orientation puisque c’est le GR du tour des Ecrins. Nous remontons le long de la rivière pour une pause pique-nique au bord de l’eau. Puis vient la jolie cascade au croisement des rivières et l’envie des jeunes de monter à grands pas jusqu’au col. Mais il faudra se rendre à l’évidence : si nous n’avons croisé aucun randonneur itinérant basculant du Champsaur sur Vallouise c’esOlivier nous rejoint tôt le samedi matin, ce qui permet une cordée Olivier-Jules et une autre Claude-Rebecca pour une escalade grande voie dans « spit on cup ». J’emmène William, Emile, Hugo et Maicen jusqu’à Entre-les-Aigues pour une rando en direction du col de l’Aupe Martin. Pas vraiment de problème d’orientation puisque c’est le GR du tour des Ecrins. Nous remontons le long de la rivière pour une pause pique-nique au bord de l’eau. Puis vient la jolie cascade au croisement des rivières et l’envie des jeunes de monter à grands pas jusqu’au col. Mais il faudra se rendre à l’évidence : si nous n’avons croisé aucun randonneur itinérant basculant du Champsaur sur Vallouise c’est qu’un large névé barre le col, bloquant l’accès sans équipement.
De retour au camping nous rejoignons les participants du séjour régional jeunes qui s’achève et nous recevons notre prix pour la participation au concours photos de l’hiver : le livre de Andy Kirkpatrick, « 1001 astuces pour l’escalade et l’alpinisme » qui rejoint la bibliothèque du club et pourra faire rêver quelques amateurs d’expéditions au confort tout rudimentaire…
Dimanche matin : la fenêtre météo semble la plus favorable pour un bivouac – alpinisme. Nous préparons donc les affaires, en prévoyant un repli sous tente pour chacun car la veille au soir, sans crier gare, nous avons essuyé une belle averse.
Dimanche après-midi : montée à l’ancien refuge Tuquet. Nous sommes les premiers à nous installer pour un bivouac et il n’y a pas foule autour du petit lac. Baignade rafraichissante pour certains !
Maicen et William, qui ne veulent pas avoir monté leur tente pour rien, dorment à l’abri, tandis que les autres s’installent à la belle étoile. La pluie tombe au moment même où le réveil sonne, à 4h30 du matin. On se précipitent pour tout mettre à l’abri, pour déjeuner sous les gouttes, en se demandant si cela va durer.
Heureusement le ciel se dégage et nous partons dans la nuit, jusqu’à aborder le Glacier Blanc. Tous sauf Maicen ont déjà chaussé des crampons. Les cordées se forment, Emile et Maicen avec Claude, William, Jules et Hugo avec Olivier. Rebecca et moi formons la troisième cordée. Petit essai radio, pour signaler notre départ, dans ce secteur où le téléphone ne passe pas. Nous voilà partis en direction du Pic d’Arsine.
Rebecca ayant déjà gravi le Pic d’Arsine avec Laurent Coursol quelques weekends auparavant, nous choisissons de quitter le groupe et de partir vers le Pic du Glacier Blanc. La pente devient plus raide, les traversées se font bien, dans une neige qui tient mais en restant prudentes car le vide est là. Nous prenons pied sur la partie rocheuse, dans du mauvais rochet instable mais le cheminement se fait bien. Le vent qui souffle par fortes rafales nous fait craindre une progression compliquée sur l’arrête, mais il n’en est finalement rien. Enfin le sommet, nous sommes essoufflées mais heureuses et dans la descente nous retrouvons tout le groupe qui nous attend sur les premiers rochers et qui bien atteint aussi son sommet en suivant l’intégralité des arrêtes depuis le col. La marche nous a donné chaud, mais l’attente les a refroidis, donc nous repartons !
De retour au camping, Sylvain nous rejoint. Jean qui suit une formation pour être breveté encadrant grandes voies se joint à nous pour la soirée que nous passons à nouveau à l’abri des gouttes.
Mardi est jour de randonnée, au départ de Puy Aillaud, avec Rebecca, William et Maicen, avec qui je monterai jusqu’au sommet de la Blanche, par un chemin escarpé en fin de parcours, avec un petit névé sous le col finalement facile à franchir. Sur le sommet voisin, un troupeau de chèvre nous nargue et l’on se demande vraiment pourquoi monter si haut, là où il n’y a plus d’herbe. Mais peut-être se posent-elles la même question en nous regardant.
Mercredi : la journée est bien écourtée par la pluie mais nous arrivons tout de même à grimper un peu en site école, autour du camping. Un mal au pied empêche Emile d’enfiler ses chaussons et c’est donc en basquettes, sur le rocher mouillé par la pluie, qu’il s’accroche pour passer un ressaut.
Départ en fin d’après-midi pour Rebecca et William que redescendent avec Olivier. Les autres restent encore un peu au camping.
Martine Boucharat