Carnet de route

Panoramas sur le Val
Sortie : Panorama sur Le Val (complet) du 12/02/2023
Le 12/02/2023 par Delphine GILLIER
Les promeneurs du Val
En ce dimanche 12 février 2023, nous sommes 13 cafistes déterminés à nous retrouver par un temps clair. Nous en sommes sûrs, bientôt le soleil luira sur la montagne fière du Cuit (539 m) à proximité du village Le Val dans le pays de Brignoles.
A partir d’un itinéraire bien tracé alliant découverte du patrimoine et randonnée, j’ai osé concocter un parcours hors des sentiers battus.
Respectant la richesse et la quiétude des chapelles, nous débutons la randonnée par un itinéraire en étoile permettant d’apprécier d’abord la discrète chapelle Saint-Jacques, protecteur des pèlerins modernes que nous sommes et l’oratoire Saint-Etienne, dont notre éloquence dominicale s’inspire. Nous parvenons à la chapelle Saint-Cyriaque après une montée progressive qui nous permet de nous échauffer sans heurts. Nous profitons d’un lieu de quiétude baigné dans une lumière matinale de toute beauté en attendant Christine Thomas qui nous rejoint sur site après avoir été mal renseignée sur l'horaire. Nous en profitons pour ôter notre équipement hivernal et hésitons à directement basculer en vêtement printanier mais le fond de l’aire reste frais.
Nous empruntons ensuite un chemin qui ressemble fort à un chemin de croix. Nous nous élevons progressivement vers la chapelle Sainte Blaise datant du XIème siècle, édifiée dans un style sobre. Le lieu a été rénovée par une association de préservation de ce patrimoine ancien. Les jardins sont beaux, les arbres anciens entretenus. Elle est prolongée par un ermitage. Nous rejoignons ensuite facilement Notre Dame de Paracol datant du IXème siècle surmontée d’une jolie statue dorée. Cet édifice abrite encore près de l’autel une vierge que nous n’avons pas vue qui est descendue au village chaque année en septembre pour être fêtée.
Les moines y ont vécu et vu passer les temps des vignes, des olives, des foires ancestrales et des fêtes traditionnelles qui ont permis à ce trou de verdure de vivre de la Terre. Ici la marque de l’homme est essentiellement agricole ; peu de pollution visuelle, peu de promeneurs sur notre itinéraire. Nous allons bon train montant et descendant les pentes. Un sentier peu large nous conduit dans des vallons où des ruisseaux ont cessé de chanter, annonçant l’état de sécheresse déclaré cette semaine dans le Var.
Après un raidillon qui étire le groupe, un long chemin de crête nous permet de rejoindre le sommet du Cuit pour l’heure du déjeuner, offrant des points de vue splendides sur la Sainte Baume, la Sainte- Victoire, le Petit et le Haut Bessillon, la Loube. Nous découvrons un replat à l’abri du vent. La pause au soleil est appréciée, chacun sort ses victuailles et transforme cette halte en un moment de convivialité autour des tablettes de chocolat des gourmets et du limoncello apporté par Bernard.
L’heure de s’étendre est venue. Nature, berce – nous chaudement quelques instants ! certains dorment, tranquilles, le temps de récupérer des efforts matinaux.
Puis, après une jolie descente, nous agrémentons la monotonie du chemin de retour par une nouvelle échappée belle à travers des vallons isolés offrant de nouvelles vues sur Notre dame de Paracol. Nous avons la chance d’assister à de jolis moments de bonheur entre des brebis et leurs nouveau-nés surveillés par des patous attentifs mais peu agressifs.
Le retour est l’occasion de nouveaux échanges et d’évasion en référence à nos voyages lointains ou intérieurs, nos lectures, nos vies de simples mortels.
La lumière change petit à petit et pâlit. Une déambulation au travers de quelques lotissements nous projette soudain dans une époque très contemporaine et nous ramène vers le village du Val.
D’après les jeunes du village, nous avons une chance sur six de rencontrer l'illustre hôte de la Provence Verte, Brad Pitt au café. Ce ne sera pas pour cette fois-ci mais le patron fait preuve de souplesse pour nous permettre d’apprécier les derniers rayons du soleil de l’ancienne place des halles et des foires de ce village qui a su préserver son charme.
Nous visitons ensuite le village, son église, ses remparts anciens, lavoirs, moulins, aqueducs, jardins fresques du théâtre et de la coopérative à proximité de laquelle nous sommes garés.
Merci à mes compagnons de cette jolie route : Monique, Christine Thérond et Thomas, Céline, Marie-Hélène, Laurent, Bernard, Evelyne, Nathalie, Joséphine, Marie et Claudette.
Merci à Arthur Rimbaud pour le dormeur du Val.
Panoramas sur le Val : 18,4 km, 700 mètres de dénivelé.