Carnet de route

Dans la forêt de Meyrargues/Peyrolles

Le 11/02/2021 par MATHIEU Didier

Sorties du 2 et du 10 février 2021

Dans la forêt de Meyrargues/Peyrolles : S01E02                    Episode précédent : voir S01E01

Lundi 2 février, au rendez-vous de 10 heures, tout le monde est là, à l'heure, et même avant l'heure !

Quelques fidèles de la sortie précédente - Patrice, Marie-Paule, Maurice, Erick, plus de "nouveaux adeptes" - Nicole et Jean-Michel. Gilles et moi accompagnons aujourd'hui la balade.

Au programme un circuit de 9,2 km pour un dénivelé positif prévu de 430 m.

L'objectif est de découvrir le maximum de chemins différents permettant de sillonner cette superbe forêt profondément vallonnée. Evidemment, nous essaierons de faire chevaucher le moins souvent possible les différents circuits. Et ce n'est pas facile !

Point de départ : le cimetière, puis nous remontons vers La Liquette, franchissons le petit col qui nous offre une belle vue sur la vallée de la Durance, les sommets qui dominent le Verdon, la montagne de Lure.

C'est un bel endroit pour immortaliser le groupe, avant qu'il ne s'étire de nouveau dans la forêt. Hors sentier, nous slalomons à travers ronces, branchages en tout genre, attentifs à ne pas perdre la légère trace laissée par les bêtes et les chasseurs.

Au fond du vallon, laissons cette fois la large piste forestière qui remonte au Collet Redon, empruntée lors du précédent circuit, pour dénicher une sente non indiquée sur la carte, mais tracée par les VTTistes, bien raide, une belle montée de 250m. sur environ 1,5 km. de quoi bien s'échauffer. Très bel itinéraire en forêt de pins et chênes-verts, quelques replats caillouteux où des tapis d'iris et de jonquilles sauvages viendront bientôt tapisser le sol. Il faudra revenir dans quelques semaines !

La tour de guet est notre objectif, atteint au bout d'environ 3/4 d'heure. Belle vue dominante sur les alentours, une bonne raison de boire un coup en reprenant sa respiration !

Descente jusqu'au Collet Redon, où nous rattrappons la piste qui longe la crête pendant quelques centaines de mètres. Sur la droite nous empruntons maintenant le tracé jaune qui nous conduit par le Vallon du Petit jusqu'au fond, où est censé couler le torrent du Pas !

Si vous n'aimez pas trop marcher sur la piste, ne ratez pas le tracé jaune qui prend quelques mètres avant la croisement de la piste, à votre droite. C'est un joli sentier en pente très légèrement descendante, qui nous permet de rester en pleine nature, longeant d'anciennes grosses restanques dont certaines, restaurées récemment, sont déjà écroulées. Le savoir-faire des anciens s'est perdu, ou peut-être seulement le goût du travail bien fait ! Médisance, médisance ...

Arrivés au pas de l'Etroit, ce serait trop facile d'enfiler les gorges et de rejoindre les voitures. Juste en face, un petit sentier nous conduit graduellement sur la crête, au-dessus du site d'escalade de Meyrargues, puis au petit col (point 358 m.) d'où on domine le coeur du village de Meyrargues et, surtout, le superbe château, magnifiquement restauré il y a peu.

Non, ce n'est pas cette fois que nous irons le voir de près, car une petite sente plonge sur la droite vers les arches de l'acqueduc romain, à travers une petite forêt d'arbousiers, malheureusement dépourvus de fleurs et de fruits. Mais allez-y à la saison, en automne, vers le mois de novembre : ils sont couverts de fruits car n'ont que peu de prédateurs humains !!!

Dans la forêt de Meyrargues/Peyrolles : S01E03

Jeudi 10 février, changement presque complet d'équipe et carton plein : nous sommes 12 : Patricia et Hanz, Rémy, Pierre, Marie-Claude et Frédéric, Nathalie et Claude qui jouera aujourd'hui le rôle de co-encadrant, deux autres encadrants si besoin ... Michel et Bernard, et LA valeur sûre, fidèle entre les fidèles : Patrice. Et moi, bien sûr !

Départ à 10h10, avec un temps magnifique, un ciel merveilleusement bleu et un air printanier immobile.

Difficile d'éviter la maintenant bien classique montée à La Liquette, puis au petit col, lieu de la photo de groupe traditionnelle. De nouveau nous contemplons les chaînes lointaines ourlées de blanc, et, grâce à ses dons d'extra-lucide (aussi appelé Pic Finder), Thomas aperçoit l'Estrop à travers la montagne qui le cache (ou presque !!!). Il est fort, ce Thomas !

De nouveau l'itinéraire des sangliers pour éviter la piste un peu fastidieuse, et nous remontons enfin par la piste de Collet Redon pour dépasser le lieu dit "Le Pissolier". Encore quelques centaines de mètres et nous nous escapons discrètement à gauche sur un petit sentier qui s'insinue au fond du vallon. "Ils" ne sont pas près de nous retrouver ...

Le chemin longe de petites parcelles labourées et semées pour les sangliers, puis c'est le cul de sac. A bien y regarder, on décèle au fond un étroit passage assez raide qui disparaît presque complètement dans les buissons et les fourrés. Mais avec de la vigilance (et c'est encore mieux si on connaît !), nous progressons rapidement jusqu'à un petit col, soixante mètres plus haut, de quoi reprendre un peu la respiration !

Petite pause, et la montée reprend, plus doucement, il faut se baisser un peu pour passer sous les branches moussues, contourner les rochers, deviner plus qu'on ne voit l'itinéraire, jusqu'au sommet (ou presque) de l'Escaillon.

Visibilité totalement nulle, pas de chemin, mais il suffit de savoir :

1) - qu'il faut descendre
2) - que l'azimuth (je le préfère avec un "h", plus exotique) est 180°
3) - que, quoi qu'on fasse, on ne peut que tomber sur la piste qu'on recherche !!!

Le franchissement de deux immenses troncs enlacés demande bien quelques contortions qui avantagent les plus souples ...
Puis il faut progresser en zig-zag au gré des restanques trop hautes, des bosquets trop fournis ou des buissons trop piquants !

Enfin un beau carré d'herbe, un soleil sans faille, la piste devant nous, c'est la petite pause méritée pour grignoter un peu.

Encore une centaine de mètres et nous voici à l'entrée du "Camp chinois" de Meyrargues, bien mystérieux. En réalité, ce fut un camp de travailleurs vietnamiens occupé à partir de 1939, dont l'histoire n'est pas à la gloire de la "Mère Patrie" et qui mérite bien qu'on la connaisse un peu, fort bien racontée dans cet article.

Pour aujourd'hui, nous n'irons pas plus loin dans cette direction et nous amorçons un large virage : plein sud, puis cap à l'ouest, jusqu'à la piste sur la crête, et, avec un peu de chance, il n'y a qu'à la traverser pour retrouver le Vallon du Petit, que presque personne ne reconnaît : normal, nous l'avons fait il y a une semaine, mais pas avec la même équipe !

Cette fois, arrivés au fond du vallon, nous obliquons à gauche, coupons un trop large virage et rattrapons un peu plus loin la crête suivante, et c'en est enfin fini des montées (ou presque).

Il n'y a plus qu'à se laisser glisser, sur un sentier agréable et souple, pour rejoindre le point 358 m., inévitable passage de retour, et retrouver la vue sur le château.

Cette fois, nous ne dévions pas du chemin, ce qui nous permet de faire le tour de la petite chapelle Notre Dame de Dieu, attestée en 1082, reconstruite en 1710, nettoyée et restaurée il y a peu d'années ce qui lui donne un charme certain.

Il nous aura fallu près de 3h30 pour boucler ce joli périple. Il fau dire que, cette fois, nous avons augmenté un peu la dose : 11 km. et 510 m. de dénivelé positif. Pour le moment, chacun semble y trouver son compte !

Que nous réserve la suite ? Vous le saurez dans le prochain épisode : S01E04