Carnet de route
Galette des Rois à la Forêt de Cèdres
Le 09/01/2022 par GILLIER Delphine
Je ne sais pas si c’est la Galette des Rois, la Forêt de Cèdres, ou la perspective de profiter de cette très belle journée de début janvier, mais nous sommes 15 Cafistes à nous donner royalement rendez-vous à 9h00 ce dimanche matin.
Le groupe se forme très rapidement. Le besoin de se retrouver et de sortir de la morosité ambiante se ressent fortement. Nous accueillons trois futurs membres du Club découvrant nos activités, Julie, Karima et Emmanuel qui sont depuis peu dans la Région.
Une douce lumière blanchie par l’hiver nous accompagne d’Aix-en-Provence à Rognes, puis de Cadenet à Lourmarin avant d’atteindre un parking proche de la Tour Philippe. Il fait bon, le vent annoncé doit être resté, pour le moment, en villégiature dans la vallée du Rhône. Laurent a changé son itinéraire initialement prévu au Mont Olympe, secteur trop exposé à la colère d’Eole.
L’activité nocturne est visible, les sangliers sont passés par là mais ils doivent être cachés, à l’abri des chasseurs bien présents dans notre périmètre.
Nous entamons d’abord notre randonnée par une descente, ce qui n’est pas fréquent, et nous en profitons pour admirer la Tour que plusieurs d’entre nous connaissent et en racontent l’étonnante histoire. L’échauffement est doux sur ce chemin large, certains exposent leur projet sportif pour cette nouvelle année puis nous bifurquons sur un sentier plus petit et nous remontons tranquillement vers le Massif des Cèdres. Laurent, qui connaît bien les lieux disserte sur la création de cette Forêt et sur les magnifiques cèdres qui profitent, comme nous de la lumière et semblent apprécier les sols de ce plateau méditerranéen peu élevé (700 m). Nous nous mettons en quête de graines, sûrement pour en planter dans notre jardin, le mien étant imaginaire.
Nous échangeons quelques temps sur nos exploits et échecs en matière de botanique tout en entamant la traversée du plateau qui nous mène à une crête puis au Portalas. Nous rencontrons un chien de chasse et quelques randonneurs qui apprécient le point de vue. Le Ventoux, la Camargue, les Alpilles, l’Etang de Berre, Sainte Victoire, Sainte Baume forment notre horizon. Au premier plan et en contre-bas, la forêt est dense, la main de l’homme qui l’a pourtant façonnée et qui l’entretient est plus discrète que dans mon souvenir. Je comprends mieux pourquoi malgré des chemins très bien tracés, la carte est complexe à lire. Je me dis que ce lieu pourrait être parfait pour organiser des exercices de cartographie au vu du nombre de courbes de niveau et autres thalwegs.
Nous empruntons ensuite un bon chemin pour parvenir au pied puis au sommet du Pic de l’Aigle. Attiré par notre bonne humeur, le vent nous y rejoint. Laurent nous dégotte une place de choix, abritée, pour le déjeuner. Les porteurs des bouteilles de cidre, de Gâteaux des Rois et de Galettes sont mis à l’honneur et chaleureusement remerciés, non seulement de les avoir achetés mais aussi de les avoir portés !
Nous restons prudents dans les contacts mais nous ne nous privons pas de déguster au-delà du raisonnable, certains en reprennent, c’est sûr pour avoir la fève, ne se contentant pas du sujet.
Le soleil nous quitte, sûrement pour aller réchauffer quelques âmes grises, et c’est donc sous les nuages et dans une ambiance légèrement rafraîchie que nous empruntons l’itinéraire du retour.
Laurent propose une variante, laissant le chemin principal, pour rejoindre le parking, ce qui permet au groupe de déterrer le « dossier » de la randonnée de Saint-Jurs, que le célèbre auteur de carnets de route a lui-même fait connaître, et de taquiner son encadrant.
Aux voitures, après un peu plus de 15 km et 650 mètres de dénivelé, le groupe ne se résout pas à se quitter sur un score et accepte volontiers la proposition faite par notre encadrant d’aller visiter Lourmarin et d’y prendre une boisson.
Sur la route, nous apercevons quelques grimpeurs avant d’arriver à notre destination et de nous garer à proximité du château.
Nous débusquons 15 places en extérieur et alors que la lumière décline, le choix se porte moins qu’en d’autres saisons sur la bière. Les chocolats chauds faits maison sont dégustés avant qu’ils n’aient le temps de refroidir. Quelques uns d’entre-nous se transforment en guide et nous allongeons la liste des quelques badauds qui visitent encore le village hors saison. Nous empruntons un itinéraire passant par l’Église et nous rejoignons ensuite le château par le chemin de ronde longeant les quelques jardins des maisons de village. Et nous parvenons à la fontaine moussue aux 3 visages.
Il va être temps de rejoindre les voitures et de se séparer. L’année 2022 a très bien commencé grâce à Monique, Julie, Séverine, Erick, Rémy, Marie, Annie, Bernard, Marie-Claude, Karima, Jocelyne, Isabelle, Laurent P. et Emmanuel.
Merci à Delphine pour la rédaction du carnet ! Laurent T.





